Le rachat des turbines « Arabelle » par EDF, une bonne nouvelle ? (Mon, 21 Feb 2022)
Le rachat des turbines « Arabelle » par EDF, une bonne nouvelle ? SOUTY lun 21/02/2022 - 09:16
L'encre était encore fraîche quand Emmanuel Macron est arrivé à Belfort dans le but d'annoncer son plan pour l'énergie basé sur la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires. Un protocole
d'entente et de discussion exclusif avait été signé peu de temps auparavant entre General Electric et EDF en vue de l'acquisition par EDF d'une partie de l'activité nucléaire de General Electric
Steam Power.
Le lieu choisi était particulièrement symbolique. Il s'agissait du site de production des turbines Arabelle, qui équipent les centrales nucléaires françaises. En 2014, alors ministre de
l'Economie, Emmanuel Macron avait donné son aval à la vente de la branche énergie d'Alstom au groupe américain General Electric. Cette décision a eu pour première conséquence de nombreuses
suppressions d’emplois. Elle avait conduit à un l'affaiblissement de toute une filière industrielle, abimant au passage la souveraineté nationale dans le domaine de l’énergie. En effet,
malgré ses promesses initiales, General Electric a peu investi, aussi bien dans la recherche que dans les outils de production ou les compétences.
Le rachat par EDF porte sur une entité bien plus restreinte que l'ex-branche énergie d'Alstom. Il concerne la production et la maintenance des turbines à vapeur Arabelle, les plus puissantes du
monde. Indispensables au parc nucléaire, elles sont présentes dans de nombreuses centrales.
Pour Virginie Neumayer, de la CGT EDF « ce projet de rachat n'a de sens qu'adossé à un projet industriel. Au regard des enjeux de la transition écologique, le nucléaire est devenu
incontournable. On a besoin d'une énergie décarbonée, donc on a besoin de capacités industrielles pour pouvoir mener ces chantiers d'électrification à bien ».
Ce projet de rachat va maintenant faire l'objet d'un processus d'information consultation des instances représentatives du personnel, qui seront particulièrement vigilantes sur des sujets
sensibles tels que la maîtrise des brevets et le détourage de l'entité. L'essentiel des activités et des salariés concernés par ce projet de rachat sont localisés en France, notamment à La Courneuve
ou Belfort.
Pour les salariés, un certain nombre de questions restent en suspens. Ce projet de rachat aboutira-t-il ? Comment sera-t-il financé ? Quels seront les salariés concernés ? Les
compétences clés seront-elles bien conservées par EDF ? Des inquiétudes légitimes au moment où le gouvernement impose à EDF de vendre à moindre coût une part importante de sa production alors
même qu'elle produira moins, car plusieurs centrales sont à l'arrêt pour maintenance. L'entreprise chiffre la perte occasionnée à 8 milliards.
Pour Virginie Neumayer, il faut « revivifier tout le tissu industriel en décidant de grands projets reliés par une vision d'ensemble. Des plans filière par filière ne suffiront
pas. » Les salariés se sont exprimés à de nombreuses reprises pour « remédier à la désindustrialisation, sans être pour l'instant entendus. » Il importe de leur « redonner leur
droit d'expression sur leur travail ».
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21 fév 2022
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De nombreuses luttes sur les salaires dans l’agroalimentaire (Fri, 18 Feb 2022)
De nombreuses luttes sur les salaires dans l’agroalimentaire m.vergnol ven 18/02/2022 - 16:01
En ce début 2022, c’est une avalanche d’arrêts de travail, de grèves de longue durée dans les entreprises et de belles victoires. Alors que les salaires ne suffisent plus pour vivre dignement, la
colère est montée d’un cran après les annonces de l’explosion des profits pour les géants du secteur. Ce qui exaspère d’autant plus, c’est que la «bonne santé» des entreprises est la résultante des
périodes de confinement.
Périodes au cours desquelles les « salarié-e-s de première ligne » ont assuré 95% de la production (avec parfois plus de 40% d’absentéisme dans les entreprises).
Ainsi, en 2021, selon l’Insee, le taux de marge des entreprises a atteint globalement 36 %. Ce qui est un record depuis 70 ans ! Pour la CGT, cet argent, issu des richesses créées par le travail,
doit être utilisé pour des augmentations généralisées des salaires. Ce message est bien passé.
Massivement, avec leur syndicat CGT, les travailleurs se sont mis en grèves :
chez Lustucru, dans de nombreux sites du groupe Neslé, chez Danone, Pasquier, Nor’Pain, Mondelez, les Gavottes, Danone produits laitiers, Nestlé Purina, Volvic, Evian, Badoit, Orangina, Bio
Springer, Maisons de Champagne, Coca Cola, la BN, Henessy, Eurosérum, Cémoi, Bel, Seita, Céréales Partners, Sojinal, ID Verdé, Yoplait, Entremont, Neuhauser, Madrange, Intermarché, Bigard, Brossard,
Gélagri, Les Aubrets, LDC, Labeyrie, ONF, Even, Maîtres Laitiers du Cotentin, Bressor, Boulangerie de L’Europe, Ducros, Fleury Michon, Despinasse, Téréos, Pasquier...
Dans tout le champ professionnel, les grèves se multiplient et permettent d’obtenir des premiers succès qui s’accompagnent de nombreuses adhésions à la CGT.
Parmi elle, citons la mobilisation des salariés de Tipiak (44) qui, après 20 jours de grève, a arraché une augmentation générale des salaires de 70€ bruts. Dans la foulée, 10 adhésions ont été
réalisées à la CGT.
Chez Faraud (Compotes Charles et Alice), après 12 jours de grève, les salariés ont gagné une augmentation générale des salaires de 85 € nets.
Chez Kronenbourg, 4 % d’augmentation ont été gagnés après 11 jours de grève.
Chez Bonduelle (69), les salariés ont gagné 4 % d’augmentation salariale. Mais après 14 jours de grève, les salariés, déterminés à obtenir plus, ont reconduit le mouvement. 15 adhésions à la CGT
ont été réalisées en ce début d’année.
Ces victoires sont des points d’appui alors que d’autres mouvements de mobilisation sont en préparation dans le secteur.
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22 fév 2022
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La levée des brevets sur les vaccins, une urgence pour lutter contre la covid (Thu, 06 Jan 2022)
La levée des brevets sur les vaccins, une urgence pour lutter contre la covid m.vergnol jeu 06/01/2022 - 17:14
La question de la levée des brevets sur les vaccins mérite d’autant plus d’être posée après la publication, en novembre dernier, de l’étude la People's Vaccine Alliance sur les résultats des
géants pharmaceutiques.
D’après cette association, qui milite pour une meilleure répartition des vaccins à travers le monde, Pfizer, BioNTech et Moderna engrangent plus de 1000 dollars de profits par seconde.
Contrairement à AstraZeneca et Johnson & Johnson qui vendent pour l'instant leurs vaccins à prix coûtant, le trio a amassé cet argent en vendant l'immense majorité de leurs doses à des pays
riches. Pour Pfizer, le chiffre d’affaires pourrait dépasser les 100 milliards de dollars en 2022. C’est deux fois plus qu’avant la pandémie.
Mais, pour le géant pharmaceutique américain, comme pour ces concurrents, il est hors de question de favoriser l'accès aux vaccins.
Conscients que nous ne pourrons stopper la pandémie sans élargir et favoriser l'accès au vaccin aux populations à travers la planète, de nombreuses voix s'élèvent pour exiger, au moins
temporairement la levée des brevets. Mais malgré la pression, la Commission européenne, le Royaume-Uni et la Suisse, continuent de défendre le business des multinationales pharmaceutiques.
Officiellement, cela nuirait à l’innovation !
Pourtant, si les formules sont la propriété des entreprises pharmaceutiques, les recherches des trois sociétés ont été largement financées par l’argent public.
Le montant s’élèverait à plus de 11 milliards de dollars pour les Etats-Unis et au moins deux milliards d’euros pour l’Europe. Un financement public qui ne permet même pas la transparence sur
la fixation du prix des vaccins.
Un manque de transparence qui créé non seulement de la méfiance mais qui pèse surtout sur les comptes du budget de la sécurité sociale.
Pour la CGT, dans la lutte contre la covid, l’occasion a été manquée de rétablir la confiance en imposant une régulation publique et la transparence dans le seul intérêt du patient-citoyen.
C'est pour toute ces raisons que la CGT est engagée dans l’Initiative citoyenne européenne (ICE) « #Right2cure : Pas de profit sur la pandémie » au travers d'une pétition, pour exiger que ces
questions soient débattues à la commission européenne.
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7 jan 2022
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Une pétition pour faire du vaccin un
bien public mondialVaccin covid 19 : pas de profit sur la
pandémie !
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Cliquer ici pour signer la pétition " pas de profit sur la
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CAC40 : des résultats financés par les aides publiques (Wed, 05 Jan 2022)
CAC40 : des résultats financés par les aides publiques m.vergnol mer 05/01/2022 - 15:19
La confiance retrouvée des actionnaires s’explique avant tout par le déblocage des milliards d’aides publiques.
En 2020, au cœur de la pandémie, 100 % des sociétés du CAC 40 avaient bénéficié des aides publiques (tout en supprimant près de 30 000 emplois en France). Depuis, le gouvernement a annoncé la fin
du "quoi qu’il en coûte". Mais pas pour tout le monde.
Si la plupart des aides mises en place au printemps 2020 (prêts garantis, exonérations de cotisations et charges, chômage partiel), ciblaient le secteur privé dans son ensemble (donc aussi aux
petites et moyennes entreprises), les milliards d’euros dégagés depuis pour les plans de relance bénéficient majoritairement, voire exclusivement, aux grandes entreprises, de même que les achats de
titres financiers par les banques centrales.
Un scandale dénoncé par la CGT qui réclame une réorientation et un conditionnement des aides publiques à l’intérêt général en donnant la priorité aux dimensions sociales et
environnementales.
Pour la CGT, les aides accordées par l’État et les collectivités doivent être incitatives et progressives pour la réalisation d’objectifs à atteindre dans chaque entreprise : maintenir et
développer l’emploi, analyser et transformer les situations de travail de chaque salarié pour conjuguer bien-être et efficacité, aider à la transition écologique, permettre des transformations utiles
de productions.
Intervenir sur les aides publiques nécessite de les recenser à tous les niveaux de l’Europe au local, d’évaluer leurs coûts pour pouvoir évaluer leurs effets. C’est en ce sens que la CGT a lancé
une campagne pour aider les syndicats à s’emparer de cet enjeu en publiant notamment un guide disponible ici.
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6 jan 2022
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Plan de rupture : Fiche 1 aides
publiques aux entreprisesAides publiques : les Corona-profiteurs du CAC
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Nayla Glaise élue à la présidence d’Eurocadres* (Mon, 08 Nov 2021)
Nayla Glaise élue à la présidence d’Eurocadres* SOUTY lun 08/11/2021 - 09:28
Nayla Glaise présidera à la mise en œuvre du plan de travail décidé au congrès d’Eurocadres* qui comporte notamment :
Une campagne « endstress.eu » pour mettre fin au fléau du stress et des risques organisationnels du travail et gagner une directive européenne sur le sujet. Dans le prolongement de la
campagne novatrice de l’Ugict-CGT sur le droit à la déconnexion en 2014, il s’agit de gagner un vrai droit à la déconnexion alors que la loi française de 2017 se limite, dans la majorité
des cas, à une pétition de principe.
La mobilisation pour la transposition de la directive européenne sur les lanceurs d’alerte, gagnée par Eurocadres* en 2019.
En France, l’Ugict-CGT aux côtés de la Maison des Lanceurs d’Alerte appelle à renforcer la proposition de loi déposée par Sylvain Waserman pour rompre l’isolement des lanceurs
d’alerte.
Une négociation européenne sur le télétravail pour gagner, 20 ans après l’accord européen de 2002, un nouvel accord cadre permettant de réguler cette pratique dans chacun des Etats
membres. Il s’agit d’un enjeu majeur en France alors que l’ANI de 2020 ne régule pas le far-Ouest du télétravail révélé par l’Ugict-CGT dans son enquête annuelle
La nécessité d’un investissement massif dans la recherche de long terme, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle pour répondre au défi environnemental et anticiper la
transformation numérique. Rappelons que l’investissement dans la recherche stagne en France à 2,2 % du PIB avec une paupérisation préoccupante de la recherche et de l’enseignement supérieur
publics !
La bataille pour l’égalité femmes/hommes, avec la négociation en cours de la directive sur la transparence salariale, alors que les écarts de rémunération sont particulièrement marqués chez les
cadres du fait de l’opacité et de l’individualisation des systèmes de rémunération
Alors qu’Emmanuel Macron veut faire de la présidence de l’Union Européenne en 2022 un outil de communication pour les échéances politiques nationales, le congrès d’Eurocadres* a envoyé un message
clair : les cadres attendent des actes concrets pour tirer les leçons de la crise, répondre à l’urgence environnementale et sociale et mettre le numérique au service du progrès. Pas
question que « le monde d’après » ressemble au monde d’avant…en pire !
* Regroupant 62 organisations syndicales de cadres, Eurocadres* rassemble près de 6 millions de cadres, manageurs et expert.e.s, issu.e.s de 25 pays européens
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8 nov 2021
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Chèque inflation : une réponse déconnectée des réalités ! (Thu, 28 Oct 2021)
Chèque inflation : une réponse déconnectée des réalités ! SOUTY jeu 28/10/2021 - 10:58
Avec son chèque inflation, une fois de plus, le gouvernement, par la voix de Jean Castex, fait la démonstration d’une déconnection totale de la situation et du quotidien de millions de Français,
tout habitué qu’il est à ne parler et n’écouter que les plus riches.
Comment une prime de 100 euros pourrait répondre aux besoins des ménages, alors que le sondage annuel du Secours populaire français met l’accent sur la hausse de la précarité et les difficultés
quotidiennes des Français vivant en dessous du seuil de pauvreté qui, pour la majorité d’entre eux, ont subi une perte de revenus en 2020.
Conséquence de cette perte de revenus, les plus pauvres ont des budgets de plus en plus serrés et doivent faire de plus en plus de sacrifices.
Parmi eux, 64 % ne savent plus sur quelles dépenses faire des compromis car ils ont déjà réduit tout ce qui pouvait l’être, plus de 80 % disent renoncer aux loisirs, aux vêtements, etc. pour
assurer le paiement des factures « vitales » comme le logement et l’énergie.
La prime proposée par le gouvernement qui représente 8,30 euros par mois n’est pas à la hauteur de la situation. Les seules mesures efficaces sont l’augmentation des salaires, des
pensions de retraite et des minimas sociaux.
Des milliards d’aides sont versées aux entreprises dont certaines réalisent d’énormes profits. Cet argent doit être affecté à l’augmentation générale des salaires et non pas profiter à
quelques-uns !
Pour la CGT, le Smic doit être relevé à 2000 euros brut pour pouvoir vivre dignement de son travail.
Nous revendiquons l’augmentation automatique des salaires et des minimas dans les branches ainsi que l’ouverture immédiate des négociations dès que le Smic augmente. Dans la fonction publique,
l’État doit montrer l’exemple et en terminer avec le gel du point d’indice. Augmenter les salaires, c’est indispensable pour bien vivre. C’est un élément essentiel pour relancer la consommation des
ménages et renforcer notre sécurité sociale.
L’annonce du blocage du prix du gaz en 2022, qui arrive bien tard puisque le gaz a déjà augmenté de 60%, ressemble à un pansement sur une jambe de bois.
La CGT revendique de sortir l'énergie du marché, seule solution permettant de faire durablement baisser les factures.
L'argument phare de la concurrence censée faire baisser les prix et profiter aux usagers a rapidement volé en éclat : en 20 ans, les prix ont explosé et celui du gaz a doublé face aux lois du
marché.
Pour la CGT, ces biens doivent être reconnus comme vitaux. Le seul moyen de stopper les augmentations de tarifs serait de sortir l'électricité et le gaz de la contrainte des marchés financiers et
de les mettre entre les mains d'un État stratège qui prévoit et gère dans l'intérêt des usagers.
Il est urgent de gagner une augmentation des salaires et des minimas sociaux.
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2 nov 2021
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Augmenter les salaires, c'est
encourager l'inflation ?
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4 novembre : Débat "quel avenir pour la protection et la justice des enfants ?" (Wed, 27 Oct 2021)
4 novembre : Débat "quel avenir pour la protection et la justice des enfants ?" SOUTY mer 27/10/2021 - 19:06
Ces transformations législatives n’ont fait qu'aggraver les difficultés des populations concernées. En affaiblissant la proximité du travail avec les usagers elles ont mis à mal les dispositifs de
suivi des enfants, des adolescents et de leurs familles. En limitant les moyens mis à disposition des personnels pour exercer convenablement les actions d'accompagnement, elles ont amplifié le
sentiment de perte de sens du travail du personnel.
L’absence de réponse aux besoins de la population et l’allongement des délais de mise en œuvre des mesures de prévention et de protection de l’enfance conduit inévitablement à un glissement des
mesures de prévention vers des mesures de protection de l’enfance, voire vers des sanctions pénales contre les enfants et adolescents. La prévention spécialisée tend ainsi à disparaître des missions
de protection de l’enfance dans les départements.
C’est dans ce contexte que la CGT invite tous les acteurs de la protection et de la justice des enfants à participer le 4 novembre 2021 à un débat pour réfléchir et élaborer ensemble des
propositions afin de construire un service de qualité qui réponde à l’interêt général des mineurs et de la population dans son ensemble.
Voir le programme de la journée
La CGT fait des propositions
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27 oct 2021
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La CGT propose des services publics partout et pour tous
Afin de répondre aux besoins de la population et dans l’intérêt général, les services publics pour la protection et la justice des enfants, nécessitent :
la fin de toute marchandisation du travail social ;
une réforme pour « l’enfance en danger » à la hauteur des besoins de toutes et tous, globale, liant la justice des enfants et adolescents et la protection de l’enfance ;
un accès universel aux droits fondamentaux pour le public accueilli, service de maternité, protection maternelle infantile (PMI), assistants de service social (ASS), de secteur de
proximité...
un plan d’urgence avec des moyens humains, matériels et financiers renforcés : effectifs humains adaptés à la prise en charge, attribution de moyens à hauteur des besoins, diversification des
conditions d’accueils en adéquation avec les besoins des mineurs (places en structure collective restreinte, prise en charge plus individualisée, places en famille d’accueil, en accompagnement en
milieu ouvert, etc.) ;
des moyens techniques et des procédures adaptées à la réalité du terrain qui garantissent le temps nécessaire à l’accompagnement éducatif et à l’évolution de l’enfant ou de l'adolescent ;
une prévention à la hauteur des enjeux avec le renforcement des partenariats prévention, protection, justice pour une prise en charge à tous les niveaux ;
le retour au financement et donc à la prise en charge des jeunes majeurs (18-25 ans) actuellement abandonnés lors du passage à la majorité
La CGT propose une égalité professionnelle réelle
La revalorisation et reconnaissance des filières à prédominance féminine très présentes dans le secteur éducatif, social et médico-social, nécessite :
une reconnaissance des qualifications pour tous les professionnels de l’action sociale, médico-sociale et de l’éducatif en les reclassant dans la catégorie A pour la Fonction publique, et
reconnaissance à Bac + 3 pour le secteur privé, avec de véritables déroulés de carrière ;
la correction immédiate des inégalités liées à l’identité de genre, avec la revalorisation des rémunérations de la filière sociale et médico-sociale composée essentiellement de femmes ;
la reconnaissance de la pénibilité du travail, avec entre autre, un droit à départ anticipé à la retraite ;
des emplois pérennes en alternative à la précarité ;
des mesures concrètes pour améliorer les conditions de travail et réduire le temps de travail.
La CGT propose la primauté de l’éducation
La déclinaison effective des principes fondateurs de l’ordonnance de 1945 avec la primauté de l’éducatif sur le répressif, nécessite :
la préservation d’une palette de réponses pénales diversifiées, adaptées à la problématique de chaque enfant, en favorisant les réponses éducatives plutôt que restrictives de liberté ;
en ce sens, des moyens doivent être mis sur le milieu ouvert, l’insertion et les lieux d’hébergement non coercitifs ;
une responsabilité pénale atténuée au regard du développement de l’enfant, des mesures d’investigation ou des mesures éducatives préalables à toute sanction pour un jugement tenant compte de la
personnalité et de l’évolution de l’enfant ;
en deçà de 14 ans, une présomption irréfragable d’irresponsabilité interdisant les poursuites pénales avant cet âge et permettant seulement des mesures éducatives civiles. Ce n’est pas parce
qu’un enfant n’est pas accessible à une sanction pénale qu’il ne doit pas faire l’objet d’une prise en charge éducative. Il est nécessaire de redonner des moyens à la prévention spécialisée (en
rendant obligatoire cette compétence dans les conseils départementaux) et à la protection de l’enfance dans les départements pour qu’un accompagnement puisse s’exercer. Il serait également utile
de redonner une compétence civile à la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) dans le cadre des mesures judiciaires ;
au-delà de 14 ans, le recours au critère du discernement au cas par cas pour déterminer si l’enfant est accessible ou non à la sanction pénale (pas de présomption de discernement) ;
d’encourager un travail éducatif sur la responsabilisation de l’enfant ;
de préserver le temps du travail éducatif et de l’accompagnement ;
la mobilisation et l’implication des parents avec un besoin d’accompagnement des enfants et des familles (ne pas tomber dans la stigmatisation et la sanction) ;
le principe général de possibilité de maintien des mesures éducatives jusqu’à l’âge de 21 ans avec l’accord de l’intéressé;
l’instauration dans la loi d’un statut des jeunes de 18- 25 ans pour limiter la récidive et inscrire les jeunes dans des projets de réinsertion, donc repenser leur accompagnement au-delà de 18
ans. Éviter la déshérence des jeunes adultes et accompagner la sortie des dispositifs réservés aux mineurs ;
des professionnels formés spécialement;
la garantie d’un travail pluridisciplinaire.
La CGT exige le respect des droits fondamentaux
Une justice dédiée avec des juridictions spécialisées et un droit spécial nécessitent :
une défense obligatoire ;
un droit à l’oubli : suppression automatique du bulletin n° 1 du casier judiciaire des condamnations prononcées à l’expiration d’un délai de cinq ans en matière délictuelle et de dix ans en
matière criminelle, non-inscription des mesures éducatives au casier judiciaire, non-inscription aux fichiers Polices-Gendarmerie, au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) et
appréciation par le juge au cas par cas pour le FIJAIS (auteurs d’infractions sexuelles) ;
en cas de placement, le maintien des prestations familiales aux détenteurs de l’autorité parentale ;
une politique volontariste, digne et respectueuse des droits fondamentaux envers l’ensemble des mineurs isolés étrangers avec une véritable reconnaissance de leur statut et de leurs besoins, à
l’égal des mineurs français ;
de mettre un terme à l’utilisation des tests osseux en tant que principale méthode de détermination de l’âge des enfants et que le principe soit celui de la présomption de minorité ;
la mise en œuvre immédiate des mesures de protection et de placement en établissement adapté ;
le retrait du fichier biométrique d’appui à l’évaluation de la minorité mis en œuvre par la loi « Asile et immigration ».
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Rassemblés contre le fascisme, pour la démocratie et la dignité (Tue, 26 Oct 2021)
Rassemblés contre le fascisme, pour la démocratie et la dignité m.vergnol mar 26/10/2021 - 14:14
“Ci attaccano ma non ci fermano” ( “Ils nous attaquent mais ne nous arrêtent pas”) a scandé, samedi 16 octobre, le secrétaire général du syndicat italien CGIL lors de la manifestation
contre le fascisme. A l’appel des trois principaux syndicats italiens ( CGIL, CISL et l'UIL ), la manifestation était organisée en réaction à l’attaque contre le siège de la CGIL par un groupe
néo-fasciste.
Lors du rassemblement, Maurizio Landini, secrétaire général de la CGIL, a tenu à rappeler que cette attaque ciblait “le mouvement des travailleurs, le noyau dur de la résistance démocrate,
l'obstacle le plus solide contre la réaction et la violence ′′.
Et de poursuivre qu’”un grand changement est nécessaire pour construire une société plus juste et pleinement démocratique” . Le premier acte de ce changement passe d’une part par la
dissolution des organisations fascistes. Mais pas seulement.
“Lutter contre le fascisme, c'est lutter pour la démocratie et à la base de ce combat, il y a la dignité du peuple, le travail, la culture.”
Aussi, il a insisté sur les leviers du changement social et dénoncé le poids grandissant des multinationales qui captent l’argent public, mais “qui ferment et licencient [ ...] pour faire plus
de profits". « On ne peut pas passer de la pandémie virale à la pandémie salariale : il faut une redistribution des richesses” a t’il répété avant d’expliquer que cela passe par la lutte contre
l’évasion fiscale et des augmentations de salaire.
Au-delà de nombreux messages de solidarité envoyés des quatre coins de la planète, une quarantaine de représentants des syndicats européens étaient présents à la manifestation romaine du 16
octobre.
Car l’extrême droite “est l’ennemie des travailleurs” partout dans le monde comme l’a souligné la CGT dans son témoignage de soutien.
Face aux dérives fascistes à travers le monde, Maurizio Landini a insisté sur l’engagement permanent de son organisation contre les idées d’extrême droite. Il a proposé de construire un réseau
antifasciste et démocratique européen.
Sans attendre, la CGT du Rhône, avec d’autres organisations progressistes, avait organisé à Lyon, samedi 23 octobre, une manifestation contre la recrudescence des violences fascistes.
Plus de 5 000 manifestants ont répondu présent pour dénoncer « les multiples agressions de l’extrême droite ». L’organisation départementale a rappelé que “Diviser les salariés, c'est faire le
jeu d'un patronat qui y a tout intérêt. Dans les entreprises, les salariés se mobilisent pour leurs conditions de vie et de travail, leurs salaires et leurs emplois, portons haut et fort les
revendications des salariés dans l'unité !”
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29 oct 2021
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La CGT soutient ses camarades de la CGIL
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Manifestation du 5 octobre à la RATP : pour un vrai service public des transports (Mon, 04 Oct 2021)
Manifestation du 5 octobre à la RATP : pour un vrai service public des transports a.aoues lun 04/10/2021 - 10:09
La direction de la RATP (Régie autonome des transports parisiens) entend créer une filiale qui regrouperait les ateliers de maintenance des bus de Michelet, Bastille et Championnet, auxquels tous
les centres bus font appel. Ce transfert d'activité s'inscrit dans un cadre plus large.
Alors que la crise Covid a révélé l'importance du service public, la loi prévoit en effet l’ouverture à la concurrence des transports en Île-de-France.
Il est actuellement prévu que la RATP perde son monopole le 31 décembre 2024 pour les bus, le 31 décembre 2029 pour les tramways, et le 31 décembre 2039 pour les
métros et RER.
Les salariés subissent actuellement diminutions des effectifs et restructurations.
La CGT porte un autre projet. Afin d'assurer la sécurité des voyageurs, il importe de sortir la maintenance et la fabrication industrielle des contraintes des marchés.
Pour répondre aux besoins des populations et relever le défi de la transition écologique, la concurrence n’est pas une solution, elle est un problème.
La CGT s'oppose à l’ouverture à la concurrence des transports urbains, essentiels à la population.
La CGT défend la création d'un service public des transports et le maintien du monopole public de la RATP. Elle propose la réappropriation publique de la gestion et des biens publics.
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4 oct 2021
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Raison d'aller manifester le 5
octobre : développer l'industrieRaison d'aller manifester le 5
octobre : les salaires !Raison d'aller manifester le 5
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manifester le 5 octobre : muscler les services publicsRaison
d'aller manifester le 5 octobre : les conditions de travailLe 5 octobre,
mobilisé-es pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études !
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AZF vingt ans après, les risques industriels majeurs perdurent ! (Thu, 23 Sep 2021)
AZF vingt ans après, les risques industriels majeurs perdurent ! SOUTY jeu 23/09/2021 - 09:15
Les responsables ont, aujourd’hui, été définitivement condamnés après une longue procédure judiciaire qui s’est achevée fin 2019. Ce sont bien les exploitants industriels d’AZF qui sont
responsables. Leur stratégie de morcellement du travail, de recours à la sous-traitance et de réduction des coûts ne permettait plus la mise en place d’organisation de travail sécurisée.
Les mesures de protection, les principes de prévention, la formation et, surtout, le partage d’expérience entre les travailleuses et travailleurs doivent redevenir une véritable priorité sur tous
les lieux de travail.
AZF n’a pas servi de leçon. L’incendie de l’Usine Lubrizol à Rouen, le 26 septembre 2019, en est la démonstration. Et, malheureusement, les exemples sont nombreux. Les logiques de
profit, au détriment de la sécurité des salarié·e·s et de la population, doivent cesser.
Le gouvernement, en la matière, ne prend pas la bonne mesure de la situation : le ministère de l’Environnement vient d’assouplir la réglementation sur l’implantation des sites dangereux
– via la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) – et celui du Travail entend faire de même avec la réglementation sur le risque chimique et cancérogène.
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23 Sep 2021
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La CGT exige, pour chaque lieu d’exploitation, un véritable droit d’intervention des salarié·e·s et un contrôle des services et organismes compétents :
un droit d’intervention et de contrôle des salarié·e·s avec la remise en place des CHSCT (comités
d’hygiène, de sécurité, et des conditions de travail) couvrant toutes et tous les salarié·e·s, y compris celles et ceux des TPE et PME, et que leur champ d’actions soit élargi aux questions
environnementales. Les travailleur·se·s et leurs représentant·e·s doivent pouvoir intervenir sur l’organisation de travail. Les lanceur·se·s d’alerte doivent être écouté·e·s et non réprimé·e·s
;
un contrôle des services et organismes compétents, avec un renforcement des moyens humains et juridiques des inspecteur·rice·s du travail, des inspecteur·rice·s de l’environnement ou encore des
contrôleur·se·s et préventeur·rice·s des Carsat (caisses d’assurance retraite et de santé au travail), branche de la Sécurité sociale. Ces agent·e·s et ingénieur·e·s doivent être acteur·rice·s d’un
système qui impose à tous les exploitants la priorité de la préservation de la vie avant la course aux profits.
La CGT revendique un renforcement de la réglementation, afin que les industriels arrêtent de jouer avec la vie des salarié·e·s, des riverain·e·s et de la planète.
Gagner le droit à la sécurité au travail passera par la mobilisation des salarié·e·s.
Pour l’ensemble de ces revendications, pour l’augmentation des salaires, l’emploi, l’amélioration des conditions de travail, la CGT appelle l’ensemble des salarié·e·s, des agent·e·s, des
retraité·e·s, des privé·e·s d’emploi, à se mobiliser et à agir, par la grève, le 5 octobre prochain.
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